Mission du 18 juillet au 2 août 2019 à Vohipeno

Comme chaque année depuis 2015, à la suite du Dr Jacques Préaut, je suis retourné proposer mes services de chirurgien à Henintsoa.

En association avec le Rotary Club de Bar le Duc, pour la première année, nous avons reçu l’aide de l’AMM. Beaucoup d’associations, à leurs niveaux, selon leurs compétences, avec leurs membres et leurs personnalités, agissent pour Madagascar. S’il nous était possible de nous connaître, nous pourrions mieux mutualiser nos moyens et nos actions. L’AMM nous a permis de mieux nous organiser, de récupérer des dons, de nous ouvrir à d’autres besoins et d’augmenter nos possibilités. Merci à l’AMM et à Bruno Buttin.

Au cours des années précédentes, grâce au Rotary Club de Bar le Duc, nous étions, moi et Jacques Préaut, partis avec :
- Guy Deharo, manipulateur radio, pour la formation sur place de techniciens en radiologie,
- Nathalie Adnot, comptable, qui a aidé à tenir, au moins pour un an, les comptes de l’hôpital, tout en formant une nouvelle aide comptable,
- Gaëlle Hannequin, ma femme, infirmière anesthésiste
- et Jules son fils, 9 ans, me transformant de Docteur en « PAPA d’zules »
Cette année, accompagné de Richard Meurville, kinésithérapeute et de mes deux fils Thomas, 16 ans et Vincent, 14 ans, nous avons mené plusieurs projets.

A quatre et avec l’aimable autorisation d’AIR FRANCE pour des bagages supplémentaires, nous avons emporté plus de 130 Kg de matériel.

Le Laboratoire ORLIMAN nous a donné de nombreuses d’orthèses orthopédiques (poignet, genou, cheville, …). Toutes n’ont pu être emportées. Elles sont remises à la disposition des équipes de l’AMM, pour d’autres dispensaires.

La Polyclinique du Parc de Bar le Duc où j’exerce, nous a dotés de plus de 4000 euros de matériel chirurgical, de produits d’anesthésie et de médicaments divers (antibiotiques, antalgiques, …). Les infirmiers ont retrouvé un ancien garrot pneumatique en parfait état, pour la chirurgie orthopédique. Cela remplacera avantageusement les techniques « à la malgache ».

Les pharmaciens de Bar le Duc et des particuliers, nous ont permis d’emporter une valise entière d’antalgique mais aussi des antibiotiques et plus de 20 paires de cannes anglaises. Nous les remercions tous encore une fois.

Le Rotary club de Bar le Duc a acheté une importante quantité de films radiologiques pour la table la table de radiologie sur place. Malheureusement, un mois avant notre départ, l’appareil est tombé en panne.

Grâce à la mutualisation des dons des particuliers, des entreprises et la participation du laboratoire Med Partner, nous avons pu acquérir un appareil de radioscopie. La chirurgie orthopédique nécessite beaucoup d’images. Grâce à la mutualisation des dons des particuliers, des entreprises et la participation du laboratoire Med Partner, nous avons pu acquérir un appareil de radioscopie. La chirurgie orthopédique nécessite beaucoup d’images.

De la même manière, un ancillaire (matériel de pose) et des implants pour pouvoir mettre en place des prothèses totales de hanche ont été achetés. En effet, lors de mes derniers séjours, de jeunes patients présentaient des pathologies de hanche. Je ne disposais alors pas de matériel moderne qui leurs aurait permis de retrouver un niveau de vie correct.

Nous avions prévu de trouver et d’acheminer un appareil d’anesthésie (respirateur) plus moderne. Celui sur place est ancien et consomme beaucoup de gaz d’anesthésie onéreux et rares. En 2018, le programme opératoire avait été stoppé faute d’oxygène … Il nous manque des fonds et ce n’est que partie remise pour l’année prochaine…

Richard m’a accompagné cette année pour améliorer la formation des kinésithérapeutes de l’hôpital d’Heninstoa et du centre pour handicapés de Tanjomoha. La médecine traditionnelle malgache utilise beaucoup les « massages » : de ce fait on découvre en consultation des patients 6 mois après l’accident initial, traités par « massages », pour des fractures déplacées ou des luxations (déboitements) du coude ou de la hanche !

En occident, la médecine et la chirurgie orthopédique ont évolué, passant d’immobilisations fréquentes et longues par plâtre, à une rééducation plus rapide permettant de limiter les complications et d’obtenir des récupérations de meilleure qualité. A Madagascar, on immobilise encore trop. En 2018, nous avions rencontré, Valérie et Elyse, deux kinésithérapeutes françaises qui s’étaient installées près de Vohipeno.

Elles y avaient apporté la méthode de Ponsetti (traitement par immobilisations successives les pieds bots varus équin des enfants). En plus, après à mon départ, elles ont permis de suivre la rééducation des patients opérés et d’éviter ainsi des immobilisations prolongées. Elles ont eu des difficultés à imposer ce changement. L’intervention de Richard (qui est un homme …) va permettre d’ancrer ces pratiques. J’espère le vérifier l’année prochaine.

Enfin, Il fallait que je fasse découvrir l’Afrique, Madagascar, et les enfants de Henintsoa et Tanjomoha à Thomas et Vincent.

En route pour Madagascar

Partis de Bar le Duc le jeudi à 3 heures du matin, après dix heures d’avion, une courte nuit à Tananarive et 16 heures de taxi-brousse, nous sommes enfin arrivés à Heninstoa le vendredi soir. Nous y avons retrouvé avec un énorme plaisir Sr Léa, la directrice de l’hôpital, le Dr Naïna, anesthésiste sans qui l’hôpital ne fonctionnerait pas, le Dr Angelina, gynécologue et le P. Anselmo. Ce dernier a remplacé après son décès, le P. Emilio, le fondateur d’Heninstoa, qui protège toujours le bloc opératoire.

Le lendemain, je présente à mes acolytes, l’équipe de bloc opératoire, Edmondine, Ravao, Jean-Robin, renforcée cette année de Dorian, infirmier en formation et de « demi-Thomas » anciennement couturier de l’hôpital…

L’équipe de la cuisine est toujours présente ainsi que ce petit bonhomme au sourire ravageur. Il avait été recueilli l’année dernière en état de dénutrition sévère, désormais il marche et mange toujours autant de fromage. Il fût par son sourire, notre mascotte de l’année 2018.

Le P. Emeric, directeur du centre pour handicapés de Tanjomoha, dont Bruno Buttin vous a déjà parlé dans les AMM News précédentes, n’était malheureusement pas présent. Il était en « vacances » en France et devait revenir en même temps que le Pape François, pour sa visite officielle à Madagascar en septembre.

Je fais un aparté.
J’ai appris que, lors de lors de sa visite, le pape allait rencontrer le P. Pédro, lazariste comme lui et qui fût un de ses élèves en Argentine. J’ai eu l’occasion grâce au P. Emeric de participer à une messe dans la cité du P. Pédro à Tananarive. C’est pour moi un extraordinaire souvenir. Le P. Pédro a permis à de nombreux sans abris, ou habitants des bidonvilles, de trouver une maison, un travail et une instruction pour leurs enfants. Je vous encourage, si vous passez à Tananarive un dimanche, à assister à cette messe, ou à visiter le site internet de son association, AKAMASOA (www.perepedro-akamasoa.net).

Les coopérants de Tanjomoha ont fait visiter à Richard, Thomas et Vincent le centre et ont présenté l’étendue des domaines où ils interviennent : handicap, tuberculose, fabrication d’orthèses orthopédiques d’excellente qualité, enfants dénutris, formations, reboisement, agriculture, menuiserie… (www.tanjomoha.com/index.php.fr). C’était leur dernière semaine de mission. Nous leur souhaitons un bon retour en France, et plein de bonheur pour l’heureux événement à venir.


Nous avons eu le plaisir de rencontrer Philippe, Anne Rey-Herme et leurs deux enfants, en mission pour l’AMM au dispensaire Padre Pio de Fianarantsoa. Ils sont passés trop brièvement à Vohipeno. Nous avons visité ensemble le laboratoire de fabrication de médicaments (antibiotiques, antalgiques, antiseptiques, savon...) de l’hôpital. J’espère que cela va permettre à Henintsoa et au centre Padre Pio de se connaître et d’échanger du matériel, des médicaments ou des patients

Le premier jour sur place est consacré aux consultations de chirurgie orthopédique. Les patients sont ceux de Tanjomoha.

En l’absence du P. Emeric et à cause d’un séjour en juillet plutôt qu’en juin habituellement, je n’ai pratiquement pas revu de patients opérés les années précédentes. C’est dommage, cela permet de progresser.

Au cours du séjour, entre les patients du centre pour handicapés, les patients de l’hôpital, les urgences et les patients qui ont eu connaissance de ma présence après l’annonce faite à la radio, j’ai vu une trentaine de consultants. Tous n’ont pas besoin d’une intervention. Certain vont pouvoir être orientés vers la rééducation.

J’ai eu le plaisir de revoir Sr Honorine qui suivait il y a encore deux ans la rééducation des patients de Tanjomoha.

La table de radiographie était effectivement en panne et ne pourra jamais être réparée. Grâce à l’appareil de radioscopie, servi par Thomas et Vincent et les manipulateurs radio que nous avons formés à son utilisation, nous avons pu avoir des images pour les petites articulations (main, poignet, cheville et même genou et hanche sur des enfants ou de « petits » Malgaches). Pour les articulations plus volumineuses (hanche, bassin, rachis, genou), il a fallu envoyer nos patients à Farafangana, à environ une heure de route au sud de Vohipeno. Thomas et Vincent les ont accompagnés. Nous avons donc appris, qu’au sud… il n’y avait plus de route goudronnée ! Les radios numériques étaient de très bonne qualité.

Depuis notre retour en France, les Italiens ont trouvé un nouvel appareil de radio. Ce problème est donc en passe d’être résolu. Les films radio que nous avons apportés vont pouvoir être utilisés! A l’avenir il pourrait être équipé d’un système numérisé, de quoi rendre un chirurgien orthopédique heureux!

Au terme des consultations, nous avons pu établir un programme d’interventions chirurgicales, ce qui va occuper les matinées et les après-midi du séjour, du lundi au samedi.

Le Dr Naîna réalise le plus souvent des rachi anesthésies, moins gourmandes en produit et plus aisées à surveiller que des anesthésies générales.

La salle de bloc, le matériel et l’équipe nous permettent de réaliser parfaitement les interventions de chirurgie orthopédique et traumatologique, au prix de quelques adaptations du chirurgien. L’ambiance y est toujours conviviale et professionnelle.

A notre actif, une vingtaine d’interventions : des ténotomies ou des arthrodèses pour améliorer la fonction des patients handicapés ; des pieds bots (moins que les dernières années, grâce au travail d’Elyse et de Valérie) ; des ostéotomies de redressement de membre sur des séquelles de fractures ; des ablations de matériel ; le traitement de séquelles de brûlure …

Pour la première année, j’ai réalisé une ligamentoplastie de genou (réparation du ligament croisé antérieur). Cette intervention est rare à Madagascar et la rééducation a pu être assurée par Richard et les kinés qu’il a formés.

Je n’ai malheureusement pas revu en consultation les patients pour lesquels nous avions préparé l’ancillaire de prothèse de hanche. Mais, Line, une patiente de 62 ans, s’est présentée avec une arthrose de la hanche invalidante. Elle a donc été opérée dans de très bonnes conditions (d’asepsie notamment), avec la mise en place d’une prothèse totale de hanche. Elle a pu remarcher dès le lendemain. La rééducation et l’éducation ont été assurées par Richard et ses élèves.


La chirurgie peut avoir des effets étonnants… L’un des risques d’une prothèse de hanche est la luxation, le déboitement de l’articulation. Cela peut survenir si on s’accroupit. Il est préférable de s’assoir sur une chaise haute, ce qui est réservé aux hommes à Madagascar… Il faut donc faire comprendre aux femmes qu’elles doivent s’assoir sur la chaise et ne pas s’accroupir comme elles le font culturellement. Cela contribuera-t-il à changer la condition de la femme Malgache ?

Il faudra apporter (et payer) l’année prochaine le réassort (les implants de tailles identiques à ceux qui ont été posés) et avoir ainsi une gamme complète de prothèse.

J’ai participé avec le Dr Angélina aux deux césariennes du séjour, avec la naissance d’un petit garçon et malheureusement un enfant mort. La césarienne a été réalisée beaucoup trop tard. Il y a encore beaucoup de progrès à faire dans la détection des grossesses à risques et dans le pré-acheminement des femmes auprès d’un centre d’accouchement et de césarienne.

Sr Léa et des médecins italiens font régulièrement le suivi des femmes enceintes en brousse. Elle réalise des échographies sur place. L’échographe commence à être ancien. Il doit être simple, transportable et chargeable sur une batterie de voiture. Si vous en trouviez un, nous pourrions l’emmener l’année prochaine !

Luciano, responsable du diocèse, et Thierry, orthésiste, nous ont présenté deux enfants avec des pathologies similaires : Flavien et Maria Fifalina.

Flavien, garçon de 4 ans, né sans membre inférieur gauche, ne marchait pas. Il restait au lit ou dans les bras. Richard lui a fourni des cannes anglaises pour enfant que nous avons apportées. Il s’est adapté rapidement à la position debout et a marché dès le lendemain. Son moignon va être préparé pour que Thierry lui fabrique une prothèse. Il faudra la changer régulièrement au cours de sa croissance.

Maria Fifalina est une demoiselle de 3 ans. Elle est née avec une malformation des 2 jambes. Elle avait un pied atrophique d’un côté et pas de pied du tout de l’autre. Elle marchait sur les genoux et jouait déjà bien au foot. Je suis intervenu pour régulariser les deux moignons et ainsi permettre à Thierry de l’appareiller et de lui apprendre à marcher debout. Là aussi, il faudra un suivi régulier et une adaptation des orthèses en grandissant.

Maria Fifalina a un extraordinaire sourire. Elle a été désignée mascotte 2019.

Nous attendons avec impatience le futur duel au ballon.

Cette année, je suis intervenu chez trois patients avec de très importants abcès du cou, étendus au thorax. Le point de départ était à chaque fois, un banal abcès dentaire ! Un des trois patients est décédé car l’abcès s’était étendu jusque dans le médiastin !

L’hygiène dentaire est inexistante en brousse. La canne à sucre sucée et arrachée avec les incisives abime beaucoup la dentition.
Sœur Léa, accompagnée de Thomas et Vincent, est allée à plusieurs reprises au cours du séjour, dans les villages de brousse pour apprendre aux enfants et aux mamans, les gestes d’hygiène élémentaires : découverte de l’eau propre, découverte du savon, coupage des ongles, lavage de mains, découverte du dentifrice et de la brosse à dents, lavage de dents, …


Le nouvelle dentisterie

Cette année, Sr Léa, a fait construire une « dentisterie ».

Elle est en cours de finition. Deux cabinets dentaires, avec du matériel italien, y seront installés. Au premier étage, il y aura 8 nouvelles chambres pour les intervenants étrangers. C’est luxueux.
Il va falloir faire vivre cette « dentisterie » et faire venir des arracheurs de dents… (Bruno ?). Je ne suis pas certain que ce nouveau bâtiment soit entièrement financé. Sœur Léa fait toujours confiance à la providence pour cela.


Thomas et Vincent

Les deux garçons ont pu aider au bloc opératoire, au rangement des multiples orthèses orthopédiques en stock à la pharmacie, aux courses de Sœur Léa et à la vie de l’hôpital. En gravitant autour de Vohipeno, ils se sont rendu compte par eux même du sourire malgache. Ils ont même fait la connaissance des lémuriens.

En brousse ou autour de l’hôpital, Thomas et Vincent ont gonflé des ballons, pour des parties de foot endiablées. Les garçons et les filles ont tapé dans le ballon pour imiter les Baréa, les zébus de Madagascar, qui ont atteint cette année les quarts de finale de la coupe d’Afrique des Nations.

Bon, il a fallu parfois aller chercher le ballon tout en haut du palmier et… parfois aussi le ballon a explosé … Les aléas des débutants.


Richard n’a pas chômé non plus.

Prévenu par Elyse, Luciano et Christina ont intégré Richard dans une formation mise en place depuis 2017 par l’ONG AVSFA. Il a participé à l’enseignement de la « formation (qualifiante) des opérateurs pour la physiothérapie ». 28 élèves de tout le sud de Madagascar, les kinés d’Henintsoa et ceux de Tanjomoha ont suivi les cours de Richard sur la prise en charge des patients en orthopédie (prothèse de hanche, de genou, ligamentoplastie, traumatologie…). Ils pouvaient ensuite mettre en application leurs connaissances théoriques, auprès des patients de l’hôpital. Les patients neurologiques et les patients opérés ont donc bénéficié de deux séances de rééducation par jour sous la surveillance de Richard, de Prosper (kinésithérapeute malgache qui participait à la première semaine de formation), d’Elyse et de Valérie (pour la deuxième semaine).

Cette formation en Malgache et en français, organisée par des italiens, va permettre une meilleure prise en charge des patients sur l’hôpital et le centre de Tanjomoha. C’est particulièrement important pour les patients d’orthopédie et de traumatologie. Cela permet d’apporter un vrai bénéfice à l’intervention chirurgicale avec un vrai suivi à long terme.

Elyse et Valérie ont réalisé un fantastique travail de fond sur Manakara. Elles ont apporté la méthode Ponsetti, qui permet en milieu défavorisé de traiter par plâtres successifs et ténotomies, les petits patients atteints de pied bot varus équin. Elles ont formé du personnel à cette technique. Les enfants sont détectés, traités et suivis sur Manakara.

Elles garderont une attache sur Manakara mais elles vont maintenant développer cette technique sur l’île Maurice. Je leur souhaite bon vent et j’espère les revoir à Madagascar.
Vous pouvez les aider par l’intermédiaire de leur association Step by Step sur helloasso.

Nous avons rencontré à Henintsoa, Séréna, une avocate italienne venue se ressourcer à Madagascar. Nous avons passé 15 jours très sympathiques avec elle. Son sourire ne fût éclipsé que par celui de Richard lorsque nous avons visité le centre d’Ifatsi pour enfants dénutris. Les photos sont parlantes.


Fin de mission

Avec tristesse nous sommes repartis vers Tananarive (20 heures de taxi brousse). Nous avons fait étape chez les sœurs à Antsirabe. Elles nous ont fait visiter cette ville riche et populeuse, beaucoup plus agréable que les bouchons de la capitale.

Le retour en France est toujours particulier surtout pour ceux qui reviennent d’un premier séjour auprès des Malgaches. Nous gardons leurs sourires longtemps en tête.

Nous apportons je l’espère un peu à Madagascar mais Madagascar, les Malgaches et Sœur Léa nous apportent énormément. Il y a déjà un bienheureux à Vohipeno, mais il faut rappeler au pape François, de ne pas oublier Sr Léa.

Jean-Hugues Aubrion

Email Jean-Hugues Aubrion, jhaubrion@wanadoo.fr