Au Vietnam


Buon Ma Thuot


   Programme 2006

Cadre

Situés le long de la frontière du Laos et du Cambodge, les Hauts-Plateaux comptent parmi les endroits les plus reculés du Vietnam. Les provinces qui les composent sont difficiles d’accès. Buôn Ma Thuôt est une ville importante de cette région où les habitants vivent de la culture du café, du poivre et des hévéas. La qualité du café local doit permettre à la région de se développer mais le fossé entre riches et pauvres ne se résorbe pas et les laissés pour compte, restés en marge du décollement économique du « petit dragon » vietnamien sont dans une misère totale. Un tiers de cette population des Hauts-Plateaux du Centre Vietnam appartient à des minorités ethniques : radhés, bahnar.. Ce sont eux qui souffrent le plus ; ils sont en conflit quasi permanent avec le gouvernement depuis plusieurs années et la région de Dak Lak a été le théâtre de protestations massives, parmi les plus larges depuis la réunification du pays en 1975. Les minorités contestent la répression religieuse, la persécution ethnique, un des plus hauts taux de pauvreté et d'analphabétisme du Vietnam, et surtout, la lutte pour des terres toujours plus rares dont ils sont victimes.


Programme

Outre les problèmes politiques, et à cause de leur très grande pauvreté, ces ethnies sont confrontées à la maladie de la lèpre. Le Vietnam compte environ 500 000 lépreux et la grande majorité d’entre eux se trouve parmi les populations des Hauts-Plateaux. Aujourd’hui, la lèpre est une maladie oubliée, éclipsée par des épidémies comme le sida, la malaria… Mais si la lèpre n’est plus une épidémie, dans les pays où elle existe encore, elle est véritablement source de misère et de ségrégation sociale. Pourtant, ce mal est guérissable et relativement peu contagieux, mais les lépreux sont toujours mis au ban de la société. La maladie les condamne, eux et leur famille, à une vie de misère.

La congrégation Régina Pacis, du monastère Nu Vuong Hoa Binh, comprend 200 sœurs au service de ces ethnies minoritaires des Hauts Plateaux, à DakLak. La priorité de ces religieuses et des familles atteintes par la lèpre est d’aider leurs enfants. Leurs faibles moyens sont consacrés à cet objectif « faire en sorte que leurs enfants puissent aller à l'école, pour qu'un jour ils aient un métier, gagnent leur vie, et bien sûr aident leurs parents ». Tous aspirent à une vie sans lèpre, une vie simple et ordinaire, comme tout le monde. Ces familles, ces enfants sont réunis dans des villages où ils apprennent à surmonter les difficultés, à s'intégrer. La vie dans ces communautés est facilitée et s’organise grâce à des aides humanitaires, au dévouement des sœurs, aux efforts et à la volonté de chacun.

Action AMM

Construction d'un centre d'apprentissage

Nous soutenons l'action de la Congrégation Régina Pacis. Il faut offrir une scolarisation décente aux enfants des lépreux et mettre l'accent sur leur formation professionnelle. Nous avons donc participé, en 2006, au financement de la construction d'un centre d'apprentissage avec internat pour les enfants de 12 à 16 ans, au sein de la léproserie Eana qui compte 185 foyers.

Ce centre contribuera à l'éducation des jeunes et leur apportera une formation professionnelle dans la couture, la mécanique et d'autres métiers manuels qu'ils pourront exploiter rapidement et dignement pour bâtir leur avenir et celui de leur famille.


Montant : 2000 €