Réalisations

Pendant la guerre au Vietnam, de 1961 à 1971, l'Armée américaine a répandu sur les forêts au sud du Vietnam environ 80 millions de litres d'herbicide dont 44 millions de litres d'agent orange afin de détruire les forêts et débusquer les soldats vietnamiens. L'épandage a affecté environ 3 millions d'hectares de forêts et de mangroves. L’agent orange, produit extrêmement toxique considéré comme l'un des plus dangereux polluants chimiques, détruit la végétation, pénètre le sol jusqu'à plus de 2 mètres de profondeur et peut rester actif plus de vingt ans. Plus de 30 ans après la fin de la guerre, la dioxine contenue dans l'agent orange continue à faire des victimes. Ce sont des vétérans de guerre, des populations vivant dans les zones contaminées, mais surtout, des enfants nés mal formés, bien après la guerre, de parents contaminés. Actuellement, on dénombre environ 3 millions de victimes vivantes dont 200 000 enfants nés avec des malformations. Ce sont trois générations de Vietnamiens qui sont touchées par l'agent orange.

L'exposition à la dioxine entraîne des déficits immunologiques, des malformations congénitales, des maladies de peau, des cancers, des fausses couches, des déficiences du système nerveux ou cérébral. Les victimes deviennent souvent handicapés mentaux et moteurs et souffrent de graves malformations physiques. Aujourd’hui, cela reste un problème de santé publique largement ignoré des médias.

La province de Ha Tinh, dans le diocése de Vinh, à 350 km au sud d'Hanoï, est l’une des régions les plus pauvres du pays, particulièrement dévastée par les guerres successives. Elle compte 29% des ménages en dessous du seuil de pauvreté et 42% de ses enfants ont un poids inférieur à la normale. La vie est rude pour les habitants, dont plus de 90 % vivent de l’exploitation de la forêt, dans un climat difficile. Leurs repas quotidiens ne se composent que de manioc, de légumes et le riz est rare. Dans ce contexte, la petite paroisse de Quèn Dông, située dans la commune de Cam Loc, district de Cam Xuyen, n’a pas les moyens de faire face aux besoins de ses orphelins contaminés par la dioxine et dont les parents meurent de cette même contamination. Plusieurs autres enfants sont morts ainsi par manque de médicaments, de vivres et de soutien médical. Le père Nguyen Viet Cong rêve d’offrir un toit accueillant à ces enfants. Dans tout le pays, ce sont souvent des ONG qui financent et ouvrent des centres spécialisés pour les petites victimes de l’agent orange.

Construction d'un orphelinat

En 2006, et grâce à l’intervention de notre ami Jean-Baptiste Nguyen, nous avons pu financer la construction d’une « maison de charité pour les enfants de la dioxine ». Cet orphelinat réunit des jeunes de 11 à 23 ans, abandonnés par leurs familles, et dont les handicaps physiques et mentaux les rendent incapables d'apprendre à lire, à écrire, ou à pratiquer une quelconque activité manuelle. Dans cette maison, située sur la paroisse de Quèn Dông, les enfants trouvent enfin des personnes qui veillent sur leur éducation et leur santé 24h sur 24h. La maison principale est composée de chambre bien larges et aérées et d’une salle d’apprentissage. A l’extérieur le bloc sanitaire comprend la salle à manger, la cuisine, la salle de bains et les toilettes. Ce suivi personnalisé permet de détecter les besoins médicaux et de transférer les enfants à l’hôpital d'Hô Chi Minh Ville dès que leur état le nécessite pour éviter de nouveaux décès.
Montant : 5 700 €

Creusement de 5 puits

En 2007, grâce à nos amis du Rotary de Dignes-les-Bains, nous avons pu financer le creusement de 5 puits pour améliorer l'alimentation en eau potable de tout le village de Quen Dong.

Montant : 500 €

Nous avons pris en charge toutes les interventions chirurgicales, recommandées par Sr Marie-Hèlene depuis 2004.

Nous avons envoyé de France via la Belgique, à plusieurs reprises, autant de matériel médical et hospitalier que nous le pouvions. C’est une tâche ardue, les distances sont impressionnantes, la ville difficile à atteindre si bien que les acheminements durent des mois. Nous avons aussi financé l’acquisition sur place de matériel local, par exemple de nombreuses moustiquaires.