Réalisations

Bukavu est à la frontière du Rwanda et du Burundi. Cette région du Sud-Kivu est l’objet de toutes les convoitises et des tensions les plus extrêmes prise entre les factions rebelles, les appétits miniers, les violences des pillards armés, les enjeux politiques et l’extrême dénuement de la population. Les massacres et crimes de guerre, les viols de femmes et de jeunes filles, les razzias sont le lot quotidien de la population. Les Congolais qui ont un peu d’argent ou de relations fuient la région dès qu’ils le peuvent. Les conséquences économiques de ce conflit sont également terribles. Les prix des loyers et de la nourriture ne cessent pas d’augmenter. Les cas de malnutrition se multiplient. Le chômage ou les « petits boulots » sont toujours le lot de la majorité de la population et, dans ces conditions, il est difficile de ne pas se laisser contaminer par la corruption qui touche tous les secteurs de la vie.

Comme vous le savez, GEM humanitaire est la branche «chirurgie orthopédique» d’AMM, mise en place et dirigée par le Dr Vincent Travers, spécialiste de la main.
Vincent Travers est reparti en mission à l'hôpital Cirici au Congo, avec Véronique Drugeon (nfirmière de bloc opératoire), Dominique Rivet (urologue), et Fabien Wallach (orthopédiste chirurgien de la main)

Voir le compte-rendu de mission de l'équipe.

Vincent Travers, chirurgien orthopédiste lyonnais est parti pour la 4ème fois en mission au service de chirurgie à l’hôpital Cirriri.
L'object de la mission était, comme pour les précédentes missions, de faire progresser les futurs chirurgiens congolais dans les techniques chirurgicales de base en termes d’orthopédie, d’effectuer des interventions spécialisées en microchirurgie nerveuse.
Il s’est rajouté un autre objectif dans cette mission : emmener un jeune chirurgien orthopédiste pur une première mission et pour le former à cette occasion. Le but étant progressivement de démultiplier les missions.

Voir le compte-rendu de mission du Dr Travers.

Vincent Travers, chirurgien orthopédiste lyonnais est parti pour la 3ème fois remplacer Marie-Jo Bonnet chef du service de chirurgie à l’hôpital Cirriri.
L’objet de la mission : mission chirurgicale spécialisée en chirurgie du membre supérieur et en microchirurgie nerveuse
Objectifs de la mission : Il s’agissait d’une troisième mission. Le tri des patients a été nettement meilleur puisque nous avons vu 103 patients en consultation et que 41 étaient chirurgicaux (soit 40% contre 25% la dernière fois).

Voir le compte-rendu de mission du Dr Travers.

Pour la 2ème année consécutive, Vincent TRAVERS, chirurgien orthopédiste et Valérie DRUGEON, infirmière de bloc sont partis en mission à Bukavu, pour prêter main forte à notre amie le Dr Marie-Jo BONNET, chef de service de chirurgie à l’hôpital CIRRIRI.
Une fois de plus, ils ont fait un travail extraordinaire : 20 interventions et 144 consultations (voir le rapport d'interventions). D’autant que leur mission s’est passée en pleine période de combats ; le fameux M23 avait pris la ville de Goma, située à 200 km de Bukavu.
Lire l'article du Portail Humanitaire : Goma-RDC Eviter-une-nouvelle-guerre .


Vincent nous dit : "La logistique du bloc opératoire a été améliorée : le carrelage a été refait, c’est bien plus propre. L’accès de n’importe qui au bloc a été très limité. Il reste à faire, mais vraiment les efforts sont réels. En chirurgie du membre supérieur, hormis la microchirurgie, je les ai presque toujours aidés. Bien sûr il reste quelques points qui laissant à désirer : l’agencement des salles, les circuits patients et matériels, l’organisation du rangement du matériel et de la stérilisation sont à revoir encore. Il manque un chef de bloc, il faut dire que le personnel de bloc est peu nombreux, peu payé, ils sont courageux mais ne peuvent pas tout faire ! Sur le plan relationnel : excellent accueil. De vrais liens d’amitié se sont tissés. Nous sommes attendus avec impatience !"

Nous aidons depuis plusieurs années cet hôpital des Franciscaines Missionnaires de Marie situé à Dilolo Poste, ville du sud de la RDC… une région difficile d’accès. Cet hôpital est remarquablement bien dirigé par Sr Marie-Thérèse SPAAS, une belge de la région de Limburg (Pays-Bas).
Dernièrement elle a fait construire 2 beaux bâtiments pour cet hôpital :
Sr Marie-Thérèse étant de passage en Belgique pour quelques semaines, elle nous a contactés pour qu’on l’aide à trouver du matériel pour son centre de rééducation physique ; nous avons acheté et lui avons fait parvenir un Pulson 200 (appareil de thérapie à ultra sons) et un Compex Vitality (électrostimulateur), le tout pour un montant de 1412.21 € (montant qui comprend une importante remise de la part du fournisseur ADRIA à Maisons-Alfort).

Vincent TRAVERS, chirurgien orthopédiste à Lyon, et son assistante infirmière Véronique DRUGEON sont partis comme prévu en mission du 28/12/2011 au 09/01/2012 à l’hôpital Ciriri de Bukavu. Ils ont prêté main forte à Marie-Jo Bonnet que nous aidons depuis des années. Comme vous pouvez le voir dans son compte-rendu joint très détaillé, Vincent a réalisé de nombreuses opérations très pointues ; le travail qu’ils ont fait tous les deux est remarquable… comme l’atteste Marie-Jo dans le mot qu’elle nous a adressé :

Chers amis, Un très grand merci pour le séjour ici de Vincent et Véronique. Tous ont admiré leur compétence et leur gentillesse et les attendent avec impatience en juillet, car les patients ne cessent pas d’arriver. Tous les opérés vont très bien. J’espère que vous êtes bien rentrés et pas trop fatigués. Médecins et infirmiers vous envoient leurs salutations et leurs mercis. Un grand merci également à AMM qui a eu l’initiative et a permis la réalisation de votre séjour à Bukavu. Avec mes meilleures amitiés. Marie-Jo

Les hôpitaux et centres de santé tentent de fonctionner normalement tandis que d’autres ont été désertés par les malades ou même les agents de santé suite aux attaques et aux pillages répétés depuis 1998. Le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (BDOM), grâce à ses dix hôpitaux, coordonne la presque totalité des activités médico-sanitaires du diocèse, soit plus de la moitié du Sud-Kivu.

Dans ces conditions extrêmes, il s’efforce de rendre accessibles à la population les services de santé indispensables car les médecins sont rares (1 pour 20.000 habitants). La situation est difficile, plus de 30% des patients sont considérés comme totalement indigents et doivent être pris totalement en charge par le BDOM alors que celui-ci ne reçoit strictement aucune participation de l'état, pas même les salaires de base du personnel médical, et ce depuis de nombreuses années ! Sur le plan sanitaire, des épidémies liées aux conditions très précaires de vie viennent aggraver la situation telles le virus Ebola ou le cholera qui sévissent dans les quartiers les plus défavorisés.

Dans cette lutte incessante pour la survie, nous sommes frappés par le courage et l’espoir qui animent la population locale et nos partenaires comme le Dr Marie-Jo Bonnet, chirurgien pour les hôpitaux du BDOM en particulier à l’hôpital Ciriri. Depuis plus de quarante ans au service des plus pauvres, ses rythmes sont écrasants, avec des périodes de 8 à 10 heures de salle d’opération tous les jours, sans compter les autres problèmes. Notre mission, à Bukavu, est d’accompagner, de soutenir fidèlement et totalement les équipes médicales qui se consacrent aux plus déshérités qui viennent nombreux, même de très loin, pour des soins financièrement accessibles et d’excellente qualité. A Ciriri, aucun patient n’est jamais renvoyé sans soin, sous prétexte qu’il n’a pas d’argent, ce qui arrive ailleurs. L’hôpital fait d’ailleurs un effort énorme en demandant des tarifs extrêmement bas.

Nous prenons toujours en charge tous les cas de parrainages chirurgicaux de Bukavu car ils concernent des indigents dans des situations terribles. Ce partenariat leur rend un très grand service car l’hôpital Ciriri est le seul hôpital de la province de Bukavu à les prendre en charge ; sans doute à cause de cela, leur nombre se multiplie. Les patients présentent en général des cas très compliqués car ils traînent beaucoup et consultent tous les médecins traditionnels et autres charlatans avant de se faire soigner à l’hôpital.

En 2006, nous avons envoyé un autoclave pour l’hôpital, absolument indispensable pour stériliser les instruments chirurgicaux, le matériel opératoire et éviter la propagation des virus, des épidémies. En 2007, du matériel de radiologie, d’échographie, d’orthopédie est parti compléter l’équipement de l’hôpital.

En 2010, ils ont reçu le groupe électrogène offert par un de nos fidèles sponsors. C’est un atout formidable qui procure de l’électricité en permanence, un grand luxe dans cette région qui facilite la réanimation et les interventions chirurgicales de longue durée.