Le journal d'Ophélie - Semaine2
J 8 : Dimanche 2 septembre
Après avoir finalement passé une bonne nuit et d'une traite, je me réveille à 8h. Les Sœurs étant parties pour la messe de 7h. Je petit-déjeune avec plus d'appétit qu'hier.
Je me décide à prendre l'air et à faire un petit tour du village. Mais en sortant je croise une aspirante qui va au poulailler, je l'accompagne alors pour voir. Une vraie volaillère, des poulets de partout. Au fond, deux boxes : l'un contient une vache et l'autre 2 cochons. L'aspirante fait sortir la vache avec une corde autour des cornes et la fait sortir du poulailler. De là elle part en galopant et la pauvre aspirante a bien dû mettre 30 minutes avant de l'attraper, la vache essayant de brouter les brèdes, et de s'échapper à travers les eucalyptus.
Puis je m'en vais à mon tour. Très surprise, la messe étant finie à l'Eglise de Notre dame de Lourdes, j'ai dû passer devant 5 autres messes, entendant les gens chanter. Les Sœurs m'expliquèrent par la suite, qu'il y a beaucoup de sectes dans le village. En effet, je suis bien passée devant un temple protestant, mais après ça n'avait pas l'air d'être des lieux de culte.
Nous avons mangé plus tôt ce midi : 11h30. Nous étions plus nombreuses que la veille. Sr Mathilde et Sœur Cécile étant revenues. Elles avaient préparé le repas exprès : tout bouilli dans l'eau. Puis juste après, j'ai accompagné Sr Léontine rendre visite à Elisabeth, l'indigente qui vient tous les matins. Elle me raconte qu'il y a quelques années la voyant mendier au marché, elle l'a invité à venir prendre une douche et un repas. Et depuis, elle vient tous les jours. Elle habite à 10 minutes du centre. Dans un petit quartier très pauvre. Pas d'eau, pas d'électricité. Elle vit avec son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants. En arrivant, des enfants jouent dans la terre à la marelle. Ils sont pieds-nus, pleins de terre de la tête aux pieds. On trouve la maison de " Lise " comme l'appellent les Sœurs, elle est assise et tient sur ses genoux sa petite-fille Tina. Elle a 8 ans mais est handicapée. Comme nous l'explique sa maman, c'est survenu à ses 3 mois à la suite d'un vaccin. Dans cette petite maison, la terre en guise de sol, il y a 2 lits, une petite table et 2 fauteuils, puis une échelle qui grimpe sous le toit de l'habitat, surement pour nicher les autres lits.
J'ai fini l'après-midi à lire dans ma chambre, car comme à l'habitude, dès que je demande aux Sœurs si je peux les aider, elles me répondent d'aller me reposer. Elles sont vraiment bienveillantes envers moi.
Après avoir finalement passé une bonne nuit et d'une traite, je me réveille à 8h. Les Sœurs étant parties pour la messe de 7h. Je petit-déjeune avec plus d'appétit qu'hier.
Je me décide à prendre l'air et à faire un petit tour du village. Mais en sortant je croise une aspirante qui va au poulailler, je l'accompagne alors pour voir. Une vraie volaillère, des poulets de partout. Au fond, deux boxes : l'un contient une vache et l'autre 2 cochons. L'aspirante fait sortir la vache avec une corde autour des cornes et la fait sortir du poulailler. De là elle part en galopant et la pauvre aspirante a bien dû mettre 30 minutes avant de l'attraper, la vache essayant de brouter les brèdes, et de s'échapper à travers les eucalyptus.
Puis je m'en vais à mon tour. Très surprise, la messe étant finie à l'Eglise de Notre dame de Lourdes, j'ai dû passer devant 5 autres messes, entendant les gens chanter. Les Sœurs m'expliquèrent par la suite, qu'il y a beaucoup de sectes dans le village. En effet, je suis bien passée devant un temple protestant, mais après ça n'avait pas l'air d'être des lieux de culte.
Nous avons mangé plus tôt ce midi : 11h30. Nous étions plus nombreuses que la veille. Sr Mathilde et Sœur Cécile étant revenues. Elles avaient préparé le repas exprès : tout bouilli dans l'eau. Puis juste après, j'ai accompagné Sr Léontine rendre visite à Elisabeth, l'indigente qui vient tous les matins. Elle me raconte qu'il y a quelques années la voyant mendier au marché, elle l'a invité à venir prendre une douche et un repas. Et depuis, elle vient tous les jours. Elle habite à 10 minutes du centre. Dans un petit quartier très pauvre. Pas d'eau, pas d'électricité. Elle vit avec son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants. En arrivant, des enfants jouent dans la terre à la marelle. Ils sont pieds-nus, pleins de terre de la tête aux pieds. On trouve la maison de " Lise " comme l'appellent les Sœurs, elle est assise et tient sur ses genoux sa petite-fille Tina. Elle a 8 ans mais est handicapée. Comme nous l'explique sa maman, c'est survenu à ses 3 mois à la suite d'un vaccin. Dans cette petite maison, la terre en guise de sol, il y a 2 lits, une petite table et 2 fauteuils, puis une échelle qui grimpe sous le toit de l'habitat, surement pour nicher les autres lits.
J'ai fini l'après-midi à lire dans ma chambre, car comme à l'habitude, dès que je demande aux Sœurs si je peux les aider, elles me répondent d'aller me reposer. Elles sont vraiment bienveillantes envers moi.
J 9 : lundi 3 septembre
Ce matin c'est reparti au dispensaire. Nous avons eu une vingtaine de patients. Toujours des grippes traitées par antibiotiques et antipaludéen, des personnes hypertendues, des parasitoses…
Par contre 1ère consultation de planification familiale naturelle (PFN) : Le médecin a expliqué le fonctionnement de ce fameux collier du cycle. 1ère perle rouge : 1er jour des règles. Puis chaque jour on avance l'anneau noir d'une perle marron. Après les 7 perles marrons on tombe sur des perles blanches : période de fécondité, donc d'abstinence. Après, re-perles marron : période non féconde. Ce collier marche seulement pour des cycles de 26 à 32 jours.
Puis nous avons eu une petite fille de 9ans, qui se plaint d'avoir les yeux qui pleurent et qui clignent sans arrêt. Le médecin me dit que c'est peut-être la cysticercose : maladie parasitaire dont les symptômes peuvent être gêne oculaire, malaise vagal, crises convulsive, jusqu'à la cécité. Le traitement est le prazicantel, mais c'est rare et cher. Pour le moment elle traite juste avec un collyre antibiotique et si les symptômes ne passent pas, elle l'enverra consulter à Tananarive. Je ne connaissais pas cette pathologie. Elle ne doit pas être présente en France. Le médecin me dit que c'est surtout une maladie africaine et asiatique. Après le repas je suis allée faire un tour au marché. Les gens me fixent toujours pareil, je suis la seule blanche dans le village. Sur les étalages : papaye, poisson séché, viande, légumes, riz. Quelques vendeurs de vêtements et chaussures, de paniers, de tissus, de noix de coco. Certains même refont les chaussures grâce à une vieille machine à coudre et du nouveau cuir. D'autres créent des lampes torche avec une boite en bois, une ampoule et quelques fils électriques…
Aujourd'hui nous nous sommes retrouvées qu'à 3 avec Sr Marie Clément et Sr Léontine : Sr Mathilde, et Sr Emérentienne étant parties pour les JMJ, Sr Marie Cécile étant partie à Tananarive jusqu'à mercredi, et Sr Emilienne à Antanimasaka.
Ce soir est arrivée Sr Honorine. Elle revient de vacances dans sa famille.
Après le repas j'ai aidé Sr Léontine à préparer sur l'ordinateur la fête de famille de Sr Marie Clément. Elle m'a invité. Ça se passera dimanche à Tananarive. On sera plus de 300. Elle veut que je vienne et que je prenne des photos de toute la famille.
Ce matin c'est reparti au dispensaire. Nous avons eu une vingtaine de patients. Toujours des grippes traitées par antibiotiques et antipaludéen, des personnes hypertendues, des parasitoses…
Par contre 1ère consultation de planification familiale naturelle (PFN) : Le médecin a expliqué le fonctionnement de ce fameux collier du cycle. 1ère perle rouge : 1er jour des règles. Puis chaque jour on avance l'anneau noir d'une perle marron. Après les 7 perles marrons on tombe sur des perles blanches : période de fécondité, donc d'abstinence. Après, re-perles marron : période non féconde. Ce collier marche seulement pour des cycles de 26 à 32 jours.
Puis nous avons eu une petite fille de 9ans, qui se plaint d'avoir les yeux qui pleurent et qui clignent sans arrêt. Le médecin me dit que c'est peut-être la cysticercose : maladie parasitaire dont les symptômes peuvent être gêne oculaire, malaise vagal, crises convulsive, jusqu'à la cécité. Le traitement est le prazicantel, mais c'est rare et cher. Pour le moment elle traite juste avec un collyre antibiotique et si les symptômes ne passent pas, elle l'enverra consulter à Tananarive. Je ne connaissais pas cette pathologie. Elle ne doit pas être présente en France. Le médecin me dit que c'est surtout une maladie africaine et asiatique. Après le repas je suis allée faire un tour au marché. Les gens me fixent toujours pareil, je suis la seule blanche dans le village. Sur les étalages : papaye, poisson séché, viande, légumes, riz. Quelques vendeurs de vêtements et chaussures, de paniers, de tissus, de noix de coco. Certains même refont les chaussures grâce à une vieille machine à coudre et du nouveau cuir. D'autres créent des lampes torche avec une boite en bois, une ampoule et quelques fils électriques…
Aujourd'hui nous nous sommes retrouvées qu'à 3 avec Sr Marie Clément et Sr Léontine : Sr Mathilde, et Sr Emérentienne étant parties pour les JMJ, Sr Marie Cécile étant partie à Tananarive jusqu'à mercredi, et Sr Emilienne à Antanimasaka.
Ce soir est arrivée Sr Honorine. Elle revient de vacances dans sa famille.
Après le repas j'ai aidé Sr Léontine à préparer sur l'ordinateur la fête de famille de Sr Marie Clément. Elle m'a invité. Ça se passera dimanche à Tananarive. On sera plus de 300. Elle veut que je vienne et que je prenne des photos de toute la famille.
J 10 : mardi 4 septembre
Très peu de patients aujourd'hui : 5/6 revenus pour leur 2ème injection, et seulement 5 consultations et une séance de réflexothérapie. Première réelle injection intrarectacle de quinine sur une petite fille de 2 mois. Car souvent la prescription du médecin est " intra rectal x 3 " mais en réalité on fait une ampoule de quinine en IM. Je n'ai pas compris toutes les explications autour de cette prescription. J'ai cru comprendre que la quinine ne devait plus être sur le marché ou alors plus utilisé comme ça, c'est pour cela qu'elle ne marquait pas " quinine " mais " intrarectal ".
La journée s'est plutôt déroulée en activités manuelles : moi préparant les " badges " en papiers pour les noms des descendants, et Sr Marie Clément préparant les guirlandes en enfilant lettre par lettre avec du fil de pêche. C'était une autre atmosphère.
Au menu du jour c'était papaye et canne à sucre en dessert (c'est drôle, ça a le même goût que le sucre roux).
Ce soir j'ai encore aidé Sr Léontine sur l'ordinateur à transférer des photos qu'elle avait prises dans la journée avec les aspirantes. Puis j'ai pu aller sur internet : mail, skype avec la famille, informations. Ca ressource un peu !
Très peu de patients aujourd'hui : 5/6 revenus pour leur 2ème injection, et seulement 5 consultations et une séance de réflexothérapie. Première réelle injection intrarectacle de quinine sur une petite fille de 2 mois. Car souvent la prescription du médecin est " intra rectal x 3 " mais en réalité on fait une ampoule de quinine en IM. Je n'ai pas compris toutes les explications autour de cette prescription. J'ai cru comprendre que la quinine ne devait plus être sur le marché ou alors plus utilisé comme ça, c'est pour cela qu'elle ne marquait pas " quinine " mais " intrarectal ".
La journée s'est plutôt déroulée en activités manuelles : moi préparant les " badges " en papiers pour les noms des descendants, et Sr Marie Clément préparant les guirlandes en enfilant lettre par lettre avec du fil de pêche. C'était une autre atmosphère.
Au menu du jour c'était papaye et canne à sucre en dessert (c'est drôle, ça a le même goût que le sucre roux).
Ce soir j'ai encore aidé Sr Léontine sur l'ordinateur à transférer des photos qu'elle avait prises dans la journée avec les aspirantes. Puis j'ai pu aller sur internet : mail, skype avec la famille, informations. Ca ressource un peu !
J 11 : Mercredi 5 septembre
Journée à peu près comme hier. Peu de patients. 5 consultations. Et surtout aider Sr Marie Clément dans la préparation de sa fête. Ce matin j'ai donc été faire les 80 photocopies du texte.
Un patient qui revenait pour sa 3ème injection de quinine se plaint d'insomnie. Le docteur est donc allé couper quelques feuilles de camomille pour lui donner à faire en tisane le soir.
Cet après-midi j'ai refait la fameuse crème de massage. Il m'a bien fallu 1h de préparation, heureusement cet après-midi les patients sont arrivés vers 16h.
En sortant à 17h, nous sommes allés jeter les poubelles qui sont depuis 10 jours dans la salle de pharmacie car Sr Marie Clément attendait que ça se remplisse. Dans un seau en métal nous avons versé tout ce qui est plastique et aiguilles (qu'on incinèrera plus tard). Dans le trou nous avons versé les papiers et mis le feu.
Journée à peu près comme hier. Peu de patients. 5 consultations. Et surtout aider Sr Marie Clément dans la préparation de sa fête. Ce matin j'ai donc été faire les 80 photocopies du texte.
Un patient qui revenait pour sa 3ème injection de quinine se plaint d'insomnie. Le docteur est donc allé couper quelques feuilles de camomille pour lui donner à faire en tisane le soir.
Cet après-midi j'ai refait la fameuse crème de massage. Il m'a bien fallu 1h de préparation, heureusement cet après-midi les patients sont arrivés vers 16h.
En sortant à 17h, nous sommes allés jeter les poubelles qui sont depuis 10 jours dans la salle de pharmacie car Sr Marie Clément attendait que ça se remplisse. Dans un seau en métal nous avons versé tout ce qui est plastique et aiguilles (qu'on incinèrera plus tard). Dans le trou nous avons versé les papiers et mis le feu.
J 12 : Jeudi 6 septembre
Toujours très calme journée. Je ne sais pas si c'est le temps, car normalement le jeudi c'est marché et donc il y a plus de monde ; mais là, il a plu toute la nuit et toute la journée, alors peut-être que ça a dissuadé les personnes vivant loin de venir.
Un garçon de 9 ans arrive pour sinusite et rhume : le médecin prescrit antibiotiques et diclofenac en IM pendant 3 jours et en plus tisane de romarin que nous sommes allés couper dans le jardin.
Concernant l'entretien des locaux et surfaces, Sr Marie Clément a retrouvé de l'eau de javel, périmée depuis quelques mois, mais dans un premier temps c'est déjà mieux que rien. Elle a déjà accepté de changer ses habitudes. Nous avons fait les dilutions suivant les protocoles. Je lui ai bien expliqué et noté sur les bouteilles chaque dilution. J'essaierai de photocopier le protocole pour que la prochaine fois elle puisse le reproduire elle-même. Nous avons donc en partant passé un coup de serpillère avec javel dans chaque pièce.
Cette semaine ça n'a pas été possible d'aller à Tananarive pour acheter les médicaments : personne pour m'accompagner aux pharmacies et grossistes. D'habitude c'est Sr Félicité qui y va. Et demain le chauffeur rentre dans son village pour l'exhumation. Tous les 5-6 ans ils exhument les corps de leur famille. C'est pour eux l'occasion d'une grande fête au village. Donc encore reporté à lundi. On verra bien.
Quant aux poubelles, j'ai réussi à convaincre la Sœur de ne pas mettre les seringues dans une cuvette, que c'était dangereux et qu'on risquait de se piquer. J'ai tout mis dans une poubelle qui ferme avec un couvercle, normalement destinée aux pansements sales. Mais vu le peu de pansement que l'on fait, elle était plus utile dans ce cas-là. Et en cas de pansement vraiment sale, on mettra tout dans une cuvette, puis après avoir tout mis au feu, ou pourra la javelliser. Donc : une poubelle qui ferme pour les seringues et plastiques qui seront incinérés à part, un carton pour tous les papiers qui seront incinérés dans la fosse, et enfin un carton pour récupérer le verre qui sera directement jeté dans la plus grande fosse.
Autre point ou j'ai avancé : j'ai parlé à Sr Marie Clément et Sr Léontine d'échanger avec les aspirantes en français et malgache, quelques fois, durant 1h dans la semaine, si elles sont d'accord. Elles sont enthousiastes pour ce projet, car il est vrai que les aspirantes, malgré les cours de français qu'elles ont à l'école, parlent très peu le français. Ça ne va pas être facile, mais j'essaierai de me préparer un peu quelques mots à échanger dans un premier temps.
Toujours très calme journée. Je ne sais pas si c'est le temps, car normalement le jeudi c'est marché et donc il y a plus de monde ; mais là, il a plu toute la nuit et toute la journée, alors peut-être que ça a dissuadé les personnes vivant loin de venir.
Un garçon de 9 ans arrive pour sinusite et rhume : le médecin prescrit antibiotiques et diclofenac en IM pendant 3 jours et en plus tisane de romarin que nous sommes allés couper dans le jardin.
Concernant l'entretien des locaux et surfaces, Sr Marie Clément a retrouvé de l'eau de javel, périmée depuis quelques mois, mais dans un premier temps c'est déjà mieux que rien. Elle a déjà accepté de changer ses habitudes. Nous avons fait les dilutions suivant les protocoles. Je lui ai bien expliqué et noté sur les bouteilles chaque dilution. J'essaierai de photocopier le protocole pour que la prochaine fois elle puisse le reproduire elle-même. Nous avons donc en partant passé un coup de serpillère avec javel dans chaque pièce.
Cette semaine ça n'a pas été possible d'aller à Tananarive pour acheter les médicaments : personne pour m'accompagner aux pharmacies et grossistes. D'habitude c'est Sr Félicité qui y va. Et demain le chauffeur rentre dans son village pour l'exhumation. Tous les 5-6 ans ils exhument les corps de leur famille. C'est pour eux l'occasion d'une grande fête au village. Donc encore reporté à lundi. On verra bien.
Quant aux poubelles, j'ai réussi à convaincre la Sœur de ne pas mettre les seringues dans une cuvette, que c'était dangereux et qu'on risquait de se piquer. J'ai tout mis dans une poubelle qui ferme avec un couvercle, normalement destinée aux pansements sales. Mais vu le peu de pansement que l'on fait, elle était plus utile dans ce cas-là. Et en cas de pansement vraiment sale, on mettra tout dans une cuvette, puis après avoir tout mis au feu, ou pourra la javelliser. Donc : une poubelle qui ferme pour les seringues et plastiques qui seront incinérés à part, un carton pour tous les papiers qui seront incinérés dans la fosse, et enfin un carton pour récupérer le verre qui sera directement jeté dans la plus grande fosse.
Autre point ou j'ai avancé : j'ai parlé à Sr Marie Clément et Sr Léontine d'échanger avec les aspirantes en français et malgache, quelques fois, durant 1h dans la semaine, si elles sont d'accord. Elles sont enthousiastes pour ce projet, car il est vrai que les aspirantes, malgré les cours de français qu'elles ont à l'école, parlent très peu le français. Ça ne va pas être facile, mais j'essaierai de me préparer un peu quelques mots à échanger dans un premier temps.
J 13 : vendredi 7 septembre
Journée encore très calme. Nous avons eu dans la matinée que 2 patients pour des consultations : 2 ouvriers du chantier. Puis continuum des injections / 3jours.
Il pleut toujours depuis hier. On se croirait en automne en France.
Ce soir en partant, nous avons incinéré les aiguilles dans le bidon en métal avec de l'essence.
Journée encore très calme. Nous avons eu dans la matinée que 2 patients pour des consultations : 2 ouvriers du chantier. Puis continuum des injections / 3jours.
Il pleut toujours depuis hier. On se croirait en automne en France.
Ce soir en partant, nous avons incinéré les aiguilles dans le bidon en métal avec de l'essence.
J14 : samedi 8 septembre
Matinée très calme encore au dispensaire. Une patiente est venue à 7h pour une séance de réflexothérapie. Elle a eu un accident il y a 5ans, et depuis des problèmes à la colonne vertébrale, qui irradie sur sa jambe droite.
Nous avons fait le grand ménage du samedi : lessive des essuie-mains, du tablier du médecin pour les massages, nettoyage des plans de travail, sols et sanitaires.
Nous avons mangé à 11h, puis à 11h30 nous voilà partis. Nous montons dans un taxi-brousse, déjà à moitié plein, mais nous avons dû attendre 30 minutes qu'il se remplisse avant de partir. Les taxi-brousse c'est comme ça : il n'y a pas d'heure de départ, on part seulement quand il n'y a plus de place. Et en effet, on était bien serré ! Nous sommes arrivés à Tananarive vers 13h30, après avoir emprunté la RN2 puis une petite route, ou plutôt un petit chemin de terre rouge qui joint la capitale. (Prix du trajet : 2500 Ar). De là (quartier de mahazo), nous avons pris un autre taxi (pour 300 Ar) jusqu'à Analakely: quartier du centre-ville. Nous nous arrêtons à la gare. Je descends du taxi brousse. Un jeune garçon me tend la main pour mendier. Je détourne le regard pour suivre Sr Marie Clément qui descendait juste derrière moi, mais là ce garçon m'arrache mon collier et part en courant… Je n'ai pas eu le temps de réagir. En plus, j'avais à peine entre-ouvert ma veste car il faisait chaud dans le taxi. Bref un collier en moins auquel je tenais beaucoup avec ma petite danseuse et une bague que j'y avais accroché ; et la naissance d'un sentiment d'insécurité : le tout 10 secondes seulement après avoir posé le 1er pas à Tananarive. Je me cramponne fort à mon sac, et n'ose sortir mon appareil photo. Sur la route, nous croisons pleins de personnes qui mendient auprès de moi ou de la Sœur. Je la suis dans les petites rues. Nous arrivons à un supermarché : 1er que je vois à Madagascar. J'y achète du thé et quelques gâteaux à offrir ce soir. Puis je suis la Sœur à travers les rues et les marchés. Nous arrivons dans le quartier Indien. Nous entrons dans une boutique, j'en sors avec mon lambahoana (sorte de paréo malgache). Puis un peu plus loin sur le trottoir une mercerie ou la soeur a pu acheter ses 300 épingles à nourrices pour la fête de demain. Il est à peine 15h, nous allons donc au Zoo de Tsimbazaza. Grand jardin botanique de plusieurs hectares, avec toutes les espèces que l'on peut trouver à Madagascar, dont les fameux baobabs (certes là plus petits que dans la nature). Côté zoo on trouve des crocodiles, des oiseaux typiques, un paon doré (magnifique !), des phacochères, des dromadaires, des tortues, des serpents, des caméléons, et bien sûr plusieurs espèces de lémuriens que j'ai pu approcher de près grâce au gardien du zoo. Il m'a donné du miel et les lémuriens sont de suite venus me lécher les doigts.
Après cette petite pause qui commençait à me faire oublier l'incident qui s'était passé 2h auparavant, nous avons repris un taxi, puis marché un peu jusqu'au prochain arrêt. De là une queue de 50 mètres. Les gens courraient après les taxis pour pouvoir monter dedans. Nous avons dû en laisser passer 2 ou 3 avant de pouvoir monter. J'ai suivi un homme qui dans son panier détenait 2 poules toujours en vie… Nous étions en route pour le sud de Tananarive, pour rejoindre la maison de sa cousine.
Après une petite heure de route, nous arrivons en face d'une belle et grande maison orange, avec un jardin paysagé. On dirait une maison européenne. Sur la terrasse des femmes trient les petits pois du jardin. Nous faisons les présentations. Toutes parlent français. L'accueil est très chaleureux. Sa cousine me fait visiter la maison et me dit qu'elle connait bien la France car son gendre est français et sa fille habite avec lui à Reims, ainsi que leur 2 enfants.
D'autres cousins sont arrivés, Sr Charline nous a rejointes et nous avons mangé vers 20h30.
Tous parlent français là aussi. Hugues me dit qu'il connait bien aussi la France, son frère est à Perpignan, et lui-même a fait ses études à Grenoble, puis il a habité Brest, et Paris.
Ses cousines échangent avec moi leur adresse mail, après avoir blagué.
Le soir nous avons fini d'épinglé les badges avec les noms des descendants : " Taranaky ".
Matinée très calme encore au dispensaire. Une patiente est venue à 7h pour une séance de réflexothérapie. Elle a eu un accident il y a 5ans, et depuis des problèmes à la colonne vertébrale, qui irradie sur sa jambe droite.
Nous avons fait le grand ménage du samedi : lessive des essuie-mains, du tablier du médecin pour les massages, nettoyage des plans de travail, sols et sanitaires.
Nous avons mangé à 11h, puis à 11h30 nous voilà partis. Nous montons dans un taxi-brousse, déjà à moitié plein, mais nous avons dû attendre 30 minutes qu'il se remplisse avant de partir. Les taxi-brousse c'est comme ça : il n'y a pas d'heure de départ, on part seulement quand il n'y a plus de place. Et en effet, on était bien serré ! Nous sommes arrivés à Tananarive vers 13h30, après avoir emprunté la RN2 puis une petite route, ou plutôt un petit chemin de terre rouge qui joint la capitale. (Prix du trajet : 2500 Ar). De là (quartier de mahazo), nous avons pris un autre taxi (pour 300 Ar) jusqu'à Analakely: quartier du centre-ville. Nous nous arrêtons à la gare. Je descends du taxi brousse. Un jeune garçon me tend la main pour mendier. Je détourne le regard pour suivre Sr Marie Clément qui descendait juste derrière moi, mais là ce garçon m'arrache mon collier et part en courant… Je n'ai pas eu le temps de réagir. En plus, j'avais à peine entre-ouvert ma veste car il faisait chaud dans le taxi. Bref un collier en moins auquel je tenais beaucoup avec ma petite danseuse et une bague que j'y avais accroché ; et la naissance d'un sentiment d'insécurité : le tout 10 secondes seulement après avoir posé le 1er pas à Tananarive. Je me cramponne fort à mon sac, et n'ose sortir mon appareil photo. Sur la route, nous croisons pleins de personnes qui mendient auprès de moi ou de la Sœur. Je la suis dans les petites rues. Nous arrivons à un supermarché : 1er que je vois à Madagascar. J'y achète du thé et quelques gâteaux à offrir ce soir. Puis je suis la Sœur à travers les rues et les marchés. Nous arrivons dans le quartier Indien. Nous entrons dans une boutique, j'en sors avec mon lambahoana (sorte de paréo malgache). Puis un peu plus loin sur le trottoir une mercerie ou la soeur a pu acheter ses 300 épingles à nourrices pour la fête de demain. Il est à peine 15h, nous allons donc au Zoo de Tsimbazaza. Grand jardin botanique de plusieurs hectares, avec toutes les espèces que l'on peut trouver à Madagascar, dont les fameux baobabs (certes là plus petits que dans la nature). Côté zoo on trouve des crocodiles, des oiseaux typiques, un paon doré (magnifique !), des phacochères, des dromadaires, des tortues, des serpents, des caméléons, et bien sûr plusieurs espèces de lémuriens que j'ai pu approcher de près grâce au gardien du zoo. Il m'a donné du miel et les lémuriens sont de suite venus me lécher les doigts.
Après cette petite pause qui commençait à me faire oublier l'incident qui s'était passé 2h auparavant, nous avons repris un taxi, puis marché un peu jusqu'au prochain arrêt. De là une queue de 50 mètres. Les gens courraient après les taxis pour pouvoir monter dedans. Nous avons dû en laisser passer 2 ou 3 avant de pouvoir monter. J'ai suivi un homme qui dans son panier détenait 2 poules toujours en vie… Nous étions en route pour le sud de Tananarive, pour rejoindre la maison de sa cousine.
Après une petite heure de route, nous arrivons en face d'une belle et grande maison orange, avec un jardin paysagé. On dirait une maison européenne. Sur la terrasse des femmes trient les petits pois du jardin. Nous faisons les présentations. Toutes parlent français. L'accueil est très chaleureux. Sa cousine me fait visiter la maison et me dit qu'elle connait bien la France car son gendre est français et sa fille habite avec lui à Reims, ainsi que leur 2 enfants.
D'autres cousins sont arrivés, Sr Charline nous a rejointes et nous avons mangé vers 20h30.
Tous parlent français là aussi. Hugues me dit qu'il connait bien aussi la France, son frère est à Perpignan, et lui-même a fait ses études à Grenoble, puis il a habité Brest, et Paris.
Ses cousines échangent avec moi leur adresse mail, après avoir blagué.
Le soir nous avons fini d'épinglé les badges avec les noms des descendants : " Taranaky ".
J 15 : dimanche 9 septembre
La nuit a été courte. Levée à 5h. Mais ce n'est rien comparé à la famille qui accueille qui est aux fourneaux depuis 3h. Plus de 200 personnes sont attendues. Nous commençons à installer les banderoles. A 6h30 nous déjeunons : " vary sousou " (riz cuisiné avec une plante). Puis nous installons la centaine de chaises. Une fois fini, j'aide en cuisine. Râper les carottes, pelez les pommes de terre, couper les tomates. Nous passons plus de 3 heures en cuisine. D'autres s'occupent de couper les choux, préparer la viande ou les petits pois. Les personnes arrivent au fur et à mesure. Je commence à prendre des photos d'un peu tout le monde.
Puis vers 11h, nous faisons la petite prière qu'a préparée Sr Marie Clément, et qui s'ensuit par une longue présentation de toute la famille. S'y mêlent quelques discours.
Après le repas quelques personnes ont dansé. Les discours se sont terminés sur des promesses de refaire mieux l'année prochaine.
La famille rencontrée la veille, a passé une bonne partie du temps avec moi. Nous avons plaisanté. Ils sont très joviaux. Ils m'ont présenté leurs enfants. Ils veulent que l'on se revoie samedi, on a échangé nos numéros. C'est étrange on se connaît à peine mais ils sont très avenants et très sympathiques avec moi. On verra bien.
Nous sommes partis vers 16h, le temps de dire au revoir. Arrivé à l'arrêt pour Manjakandriana, nous avons attendu 30 minutes encore que le taxi se remplisse. Départ à 17h30.
Sur le chemin du retour nous avons crevé ; obligés de s'arrêter 15 minutes pour changer de roue. La nuit tombe et la pluie par la même occasion. Nous arrivons à Manjakandriana à 19h.
La nuit a été courte. Levée à 5h. Mais ce n'est rien comparé à la famille qui accueille qui est aux fourneaux depuis 3h. Plus de 200 personnes sont attendues. Nous commençons à installer les banderoles. A 6h30 nous déjeunons : " vary sousou " (riz cuisiné avec une plante). Puis nous installons la centaine de chaises. Une fois fini, j'aide en cuisine. Râper les carottes, pelez les pommes de terre, couper les tomates. Nous passons plus de 3 heures en cuisine. D'autres s'occupent de couper les choux, préparer la viande ou les petits pois. Les personnes arrivent au fur et à mesure. Je commence à prendre des photos d'un peu tout le monde.
Puis vers 11h, nous faisons la petite prière qu'a préparée Sr Marie Clément, et qui s'ensuit par une longue présentation de toute la famille. S'y mêlent quelques discours.
Après le repas quelques personnes ont dansé. Les discours se sont terminés sur des promesses de refaire mieux l'année prochaine.
La famille rencontrée la veille, a passé une bonne partie du temps avec moi. Nous avons plaisanté. Ils sont très joviaux. Ils m'ont présenté leurs enfants. Ils veulent que l'on se revoie samedi, on a échangé nos numéros. C'est étrange on se connaît à peine mais ils sont très avenants et très sympathiques avec moi. On verra bien.
Nous sommes partis vers 16h, le temps de dire au revoir. Arrivé à l'arrêt pour Manjakandriana, nous avons attendu 30 minutes encore que le taxi se remplisse. Départ à 17h30.
Sur le chemin du retour nous avons crevé ; obligés de s'arrêter 15 minutes pour changer de roue. La nuit tombe et la pluie par la même occasion. Nous arrivons à Manjakandriana à 19h.