Mora Mora... derniers jours à Madagascar
Le journal d'Ophélie - Semaine 9
J 58 : lundi 22 octobre
1er jour en chirurgie à la clinique. C’est assez calme. Il n’y a qu’une opération de prostate, qui passera finalement la nuit aux soins. Donc pas de surveillance post-op. 3 opérations de cataracte qui sont entrées en début d’après-midi et qui sortiront demain matin. Un petit garçon de 2 ans, est entré cet après-midi pour un bloc demain : hernie inguinale. Et une touriste américaine qui s’est fracturé le bassin et le fémur, en voulant se balader dans un parc National.
Sont présents 4 infirmières, 5 aides-soignants, 2 femmes de ménages et un homme d’entretien au lieu de 2, car son collègue est malade.
Ce matin j’ai accompagné une infirmière faire le tour des pansements, pendant que 2 autres prenaient les constantes, et la quatrième restait aux papiers. Ici le protocole des pansements c’est de nettoyer à l’eau stérile et à la Bétadine jaune. Il n’y a pas les 4 temps comme en France. Les redons sont fabriqués avec un bocal à soluté en verre, vide, et une tubulure. Les aides-soignants les changent 2 fois par jour.
Les aides-soignants préparent les piluliers pour les 24heures, ainsi que les perfusions. Ils réalisent la distribution et posent les solutés.
L’administration des traitements et la réfection et le suivi des pansements ne sont pas tracés.
Le matin, il y a la visite des chirurgiens. Le soir celle de l’anesthésiste.
Ce matin, un des chirurgiens, Dr Michel, a commencé à discuter avec moi (ils sont tous très sociables ici, pas comme en France, ou souvent ils ne regardent même pas les nouveaux ou alors les dévisagent…). Et en me demandant ou j’habitais en France, quand j’ai répondu Toulouse, il a été surpris. Sa fille habite là –bas. Elle fait ses études à l’ENAC. Du coup il veut en profiter pour que je ramène un petit cadeau qu’il me ramènera un matin, avant que je parte.
1er jour en chirurgie à la clinique. C’est assez calme. Il n’y a qu’une opération de prostate, qui passera finalement la nuit aux soins. Donc pas de surveillance post-op. 3 opérations de cataracte qui sont entrées en début d’après-midi et qui sortiront demain matin. Un petit garçon de 2 ans, est entré cet après-midi pour un bloc demain : hernie inguinale. Et une touriste américaine qui s’est fracturé le bassin et le fémur, en voulant se balader dans un parc National.
Sont présents 4 infirmières, 5 aides-soignants, 2 femmes de ménages et un homme d’entretien au lieu de 2, car son collègue est malade.

Ce matin j’ai accompagné une infirmière faire le tour des pansements, pendant que 2 autres prenaient les constantes, et la quatrième restait aux papiers. Ici le protocole des pansements c’est de nettoyer à l’eau stérile et à la Bétadine jaune. Il n’y a pas les 4 temps comme en France. Les redons sont fabriqués avec un bocal à soluté en verre, vide, et une tubulure. Les aides-soignants les changent 2 fois par jour.
Les aides-soignants préparent les piluliers pour les 24heures, ainsi que les perfusions. Ils réalisent la distribution et posent les solutés.
L’administration des traitements et la réfection et le suivi des pansements ne sont pas tracés.
Le matin, il y a la visite des chirurgiens. Le soir celle de l’anesthésiste.
Ce matin, un des chirurgiens, Dr Michel, a commencé à discuter avec moi (ils sont tous très sociables ici, pas comme en France, ou souvent ils ne regardent même pas les nouveaux ou alors les dévisagent…). Et en me demandant ou j’habitais en France, quand j’ai répondu Toulouse, il a été surpris. Sa fille habite là –bas. Elle fait ses études à l’ENAC. Du coup il veut en profiter pour que je ramène un petit cadeau qu’il me ramènera un matin, avant que je parte.
J 59 : mardi 23 octobre
Deuxième matinée en chirurgie. J’ai refait les tours des pansements, il n’y en a eu que 2. Un pansement de varice. Un pansement de mammectomie, qui m’a touché. La femme a 10 cm2 de peau brûlée par la radiothérapie. C’est la première fois que je voyais ça.
Puis à 11h il y a eu la réunion avec la directrice, Seta et l’équipe de nettoyage. Ça a duré plus d’une heure. Nous avons repris les travaux de Cindy et Frédéric.
D’abord le parcours du linge, puis l’élimination des déchets et enfin, l’entretien des locaux.
Ce qu’il en ressort de positif c’est l’utilisation des charriots à linge et d’entretien créés par Cindy et Frédéric. Par contre ceux-ci commencent déjà à rouiller.
A contrario, beaucoup de pratiques n’ont pas été pérennisées, par faute d’habitude. Par exemple, ils sont revenus à l’utilisation de leur ancien produit, et leurs anciennes techniques, pas toujours adaptées (cf document de compte-rendu de la mission à la clinique).
Dans l’après-midi j’ai surtout travaillé sur mon rapport, puis j’ai été faire un dernier tour en ville, pour acheter les quelques derniers souvenirs (piments, tableau…).
Ce soir, en dessert, il y avait des mangues. La saison commence. Quelques vendeurs dans la rue en proposent.
Puis Sr Edwige est venue, pour s’entrainer pour la soutenance à l’oral de son mémoire, qui doit être en français.
Deuxième matinée en chirurgie. J’ai refait les tours des pansements, il n’y en a eu que 2. Un pansement de varice. Un pansement de mammectomie, qui m’a touché. La femme a 10 cm2 de peau brûlée par la radiothérapie. C’est la première fois que je voyais ça.
Puis à 11h il y a eu la réunion avec la directrice, Seta et l’équipe de nettoyage. Ça a duré plus d’une heure. Nous avons repris les travaux de Cindy et Frédéric.
D’abord le parcours du linge, puis l’élimination des déchets et enfin, l’entretien des locaux.
Ce qu’il en ressort de positif c’est l’utilisation des charriots à linge et d’entretien créés par Cindy et Frédéric. Par contre ceux-ci commencent déjà à rouiller.
A contrario, beaucoup de pratiques n’ont pas été pérennisées, par faute d’habitude. Par exemple, ils sont revenus à l’utilisation de leur ancien produit, et leurs anciennes techniques, pas toujours adaptées (cf document de compte-rendu de la mission à la clinique).
Dans l’après-midi j’ai surtout travaillé sur mon rapport, puis j’ai été faire un dernier tour en ville, pour acheter les quelques derniers souvenirs (piments, tableau…).
Ce soir, en dessert, il y avait des mangues. La saison commence. Quelques vendeurs dans la rue en proposent.
Puis Sr Edwige est venue, pour s’entrainer pour la soutenance à l’oral de son mémoire, qui doit être en français.
J 60 : mercredi 24 octobre
Journée en médecine. Il y a 2 infirmières de 8h à 12h et de 14h30 à 17h30 ; 1 aide-soignant externe, et de 2 aides-soignants internes de 7h à 11h30 et de 17h30 à 20h (car l’après-midi ils ont cours, ce qui leur fait des journées bien chargées !).

Les aides-soignants externes sont les diplômés, et les aides-soignants internes, sont en formation. En effet à Madagascar la formation d’AS dure 3 ans, alors qu’en France ce n’est qu’une année. Pour les infirmiers c’est 3 ans, pareil. Pour les sages-femmes c’est 3 ans, contrairement en France. Par contre, ici, les puéricultrices et les auxiliaires n’existent pas, ce sont les infirmiers et AS qui font le travail.
Ce soir il y a eu un gros orage. Du coup panne d’électricité dans toute la ville pendant une petite demi-heure. A la clinique, pas de coupure, il y a un groupe électrogène qui a pris le relais.
Journée en médecine. Il y a 2 infirmières de 8h à 12h et de 14h30 à 17h30 ; 1 aide-soignant externe, et de 2 aides-soignants internes de 7h à 11h30 et de 17h30 à 20h (car l’après-midi ils ont cours, ce qui leur fait des journées bien chargées !).

Les aides-soignants externes sont les diplômés, et les aides-soignants internes, sont en formation. En effet à Madagascar la formation d’AS dure 3 ans, alors qu’en France ce n’est qu’une année. Pour les infirmiers c’est 3 ans, pareil. Pour les sages-femmes c’est 3 ans, contrairement en France. Par contre, ici, les puéricultrices et les auxiliaires n’existent pas, ce sont les infirmiers et AS qui font le travail.
Ce soir il y a eu un gros orage. Du coup panne d’électricité dans toute la ville pendant une petite demi-heure. A la clinique, pas de coupure, il y a un groupe électrogène qui a pris le relais.
J 61 : jeudi 25 octobre
Ce matin je suis allé au centre commercial afin de trouver des cadeaux pour les Soeurs. Manquant d’idée, je leur ai acheté des bonbons, ainsi que pour chaque service de la clinique.
A mon retour, j’ai croisé le Dr Michel, qui m’a remis un paquet de chocolat Robert à remettre à sa fille.
Puis j’ai donné les paquets de bonbons dans chaque service.
A 12h Vincent et Sr Cécile sont arrivés. Elle nous a invités à manger au restaurant. Nous sommes allés sur les hauteurs de Tana.
Puis nous avons raccompagné Vincent pour ses rendez-vous pour le futur chantier. Et nous sommes allées à Andohalo, au noviciat. Les Soeurs avaient préparé un gouter pour mon départ, ainsi qu’un petit cadeau : un sac et un lambahona.
A mon retour le soir, Seta m’a aussi offert un sac tout en cuir. Nous avons mangé avec son ami, tous les quatre à la clinique.
Ce matin je suis allé au centre commercial afin de trouver des cadeaux pour les Soeurs. Manquant d’idée, je leur ai acheté des bonbons, ainsi que pour chaque service de la clinique.
A mon retour, j’ai croisé le Dr Michel, qui m’a remis un paquet de chocolat Robert à remettre à sa fille.
Puis j’ai donné les paquets de bonbons dans chaque service.
A 12h Vincent et Sr Cécile sont arrivés. Elle nous a invités à manger au restaurant. Nous sommes allés sur les hauteurs de Tana.
Puis nous avons raccompagné Vincent pour ses rendez-vous pour le futur chantier. Et nous sommes allées à Andohalo, au noviciat. Les Soeurs avaient préparé un gouter pour mon départ, ainsi qu’un petit cadeau : un sac et un lambahona.
A mon retour le soir, Seta m’a aussi offert un sac tout en cuir. Nous avons mangé avec son ami, tous les quatre à la clinique.
J 62 : vendredi 26 octobre : retour en France
Départ ce matin à 8h. J’ai dû équilibrer le poids de mes bagages, 30kg finalement ça va vite… Nous avons décollé à l’heure et je suis arrivée à Orly sans soucis. Le froid est au rendez-vous.
Départ ce matin à 8h. J’ai dû équilibrer le poids de mes bagages, 30kg finalement ça va vite… Nous avons décollé à l’heure et je suis arrivée à Orly sans soucis. Le froid est au rendez-vous.
Ce que je retiens de Madagascar…
Les repas malgaches : du riz à chaque repas ! Et à associer à volonté avec des pates ou pomme de terre. En dehors du milieu religieux, ils ne mangent pas beaucoup de légumes et peu varié.
La famille : c’est sacré. Beaucoup de générations vivent sous le même toit. Ici, hors de question des laisser les aînés à l’hospice. L’allaitement est de même tellement naturel, que les femmes allaitent partout, sans que le regard des autres ne les gêne.
L’accueil : les malgaches sont très hospitaliers, malgré la pauvreté régnant dans le pays. Par contre, quand on revient, leur « tonga soa » = « bienvenue » signifie qu’ils attendent un cadeau en échange.
Les croyances : ici les croyances sont très fortes. Que ce soit en la religion, en d’autres sectes, ou encore en la sorcellerie. Et ce malgré le niveau d’études, ou la profession.
L’entretien : ce n’est pas leur fort… même en dehors des milieux pauvres, ils ne connaissent pas beaucoup la maintenance, ni l’hygiène de base dans une maison.
Leur philosophie : « mora mora » = « doucement ». Et les phrases qu’on entend souvent « j’ai pas le temps » « je suis fatigué ».
La conduite : sans casque, ni ceinture. Il ne faut pas avoir peur en voiture ici, ni être claustrophobe pour monter dans les taxi-brousse. Et pourtant, j’ai remarqué très peu d’accidents.
Les repas malgaches : du riz à chaque repas ! Et à associer à volonté avec des pates ou pomme de terre. En dehors du milieu religieux, ils ne mangent pas beaucoup de légumes et peu varié.
La famille : c’est sacré. Beaucoup de générations vivent sous le même toit. Ici, hors de question des laisser les aînés à l’hospice. L’allaitement est de même tellement naturel, que les femmes allaitent partout, sans que le regard des autres ne les gêne.
L’accueil : les malgaches sont très hospitaliers, malgré la pauvreté régnant dans le pays. Par contre, quand on revient, leur « tonga soa » = « bienvenue » signifie qu’ils attendent un cadeau en échange.
Les croyances : ici les croyances sont très fortes. Que ce soit en la religion, en d’autres sectes, ou encore en la sorcellerie. Et ce malgré le niveau d’études, ou la profession.
L’entretien : ce n’est pas leur fort… même en dehors des milieux pauvres, ils ne connaissent pas beaucoup la maintenance, ni l’hygiène de base dans une maison.
Leur philosophie : « mora mora » = « doucement ». Et les phrases qu’on entend souvent « j’ai pas le temps » « je suis fatigué ».
La conduite : sans casque, ni ceinture. Il ne faut pas avoir peur en voiture ici, ni être claustrophobe pour monter dans les taxi-brousse. Et pourtant, j’ai remarqué très peu d’accidents.
Ophélie IGNACE